Nom latin : Valeriana officinalis

Parties utilisées : parties souterraines

Principal organe cible : système nerveux central

Botanique

Caprifoliaceae

Il s’agit d’une plante bisannuelle herbacée des prairies humides de moyenne montagne d’Europe. Elle a des fleurs blanches ou roses et son parfum fort peut ressembler à l’odeur d’urine de chat. Elle est également appelée « herbe aux chats » car elle est très appréciée de nos petits félins.

Récolte

Automne principalement ou éventuellement printemps avant la floraison

Usages traditionnels

  • Plante de l’insomnie de l’antiquité grecque (utilisée par Dioscoride et Hippocrate)
  • Utilisée par les Romains contre les palpitations et l’arythmie
  • Hildegarde de Bingen l’utilisait comme anti-infectieuse
  • Utilisée au Moyen-âge comme calmant
  • La plante anti-épileptique à partir du XVIè siècle et chez les amérindiens
  • Plante anti-fièvre des armées napoléoniennes
  • Utilisée pendant la Grande Guerre contre les chocs consécutifs aux bombardements

Principes actifs et mode d’action

  • Sesquiterpènes : lactones (hypotenseur) et acides valéréniques (Gabaergiques : ligands et inhibition de la dégradation du GABA)
  • Iridoïdes : Valépotriates dont 2 diènes : valtrate, isovaltrate (auraient action inhibitrice de la recapture du GABA et en stimulant sa libération), composés très instables (possiblement dégradés dès 40°C (11)).
  • Flavonoïdes dont 6-méthylapigénine identifié comme ligand des sites de liaison des benzodiazépines des récepteurs GABA-A
  • GABA (Ac. Gamma AminoButyrique), glutamine et arginine
  • Alcaloïdes
  • Lignanes à forte affinité pour les récepteurs aux benzodiazépines et 5HT

Ces différents composés de la plante ont une activité synergique, leur association est plus efficace que chacun pris indépendamment.

Propriétés pharmacologiques

  • Anxiolytique
  • Hypnotique et sédative d’installation progressive en 14 jours : améliore la qualité du sommeil
  • Spamolytique musculotrope et neurotrope

Principales indications

  • Trouble du sommeil avec confusion jour/nuit chez l’animal âgé
  • Trouble du comportement avec anxiété, agitation, nervosité
  • Troubles neurovégétatifs (contractures et spasmes)
  • Traitement complémentaire des benzodiazépines lors d’épilepsie

Précautions d’emploi et contre-indications

  • À utiliser avec précaution lors de la gestation ou chez le très jeune animal.
  • Rares cas de toxicité hépatique décrits chez l’homme (rémission après l’arrêt des traitements à base de Valériane (11)), à valider.
  • Interactions possibles avec le cytochrome P450 et les benzodiazépines.
  • Sa dose toxique serait de 400mg/kg de valépotriates, dose très éloignée des doses thérapeutiques.

Formes disponibles

  • Teinture mère
  • Gélules de poudre
  • Extrait sec
  • Extrait fluide
  • EPS
  • Tisane (goût désagréable)
  • Décoction

Confusions possibles

Valériane dioïque (beaucoup plus petite, feuilles ovales, moins odorante), aurait à peu près les mêmes propriétés.

Spécialités contenant de la Valériane

  • Qualmil (Vetexpert)
  • Urocline chat (Vetexpert)
  • Urocline stones (Vetexpert)
  • Sédaphytol (Greenvet)

Bibliographie

3, 11, 14, 15, 16

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